Galerie Vartan

sympa ^^.

ze viens par contre de me rendre compte que je n'ai pas de photo de cambrai ...
ferais un ou deux cliché pour te montrer ô combien c'est beau ...

Ô oui !

Une dernière pour la route. J'aime bien cet empillement en cône inversé.

Restons dans ce quartier avecl'immeuble de la Communauté Urbaine. Vaste ensemble réparti en une tour de 20 étage, deux blocs bas et une "hutte" qui abrite des salons de réception.

L'état de délabrement des immeubles est tel après 20 à 25 ans d'existence que les façades tombent: ici on a tendu un filet pour protéger les passants des chutes de plaque en céramique qui constituent la façade.



Comme pour la majorité de ces immeubles, le cahier des charges imposait une construction en croix. Quatre façades donc qui ne communiquent pas et sont séparées par des angles "rentrés". Peu d'architectes ont su jouer avec ça. Si la tour est moche, les bâtiments bas, rosés et au hublots aux angles arrondis, apportent un touche moderne qui vieillit moins que le reste. Les angles rentrés sont traités eux aussi avec des ouvertures qui aèrent l'ensmble alors que la plupart des autres immeubles conservent ses façades rentrées aveugles. Postés au-desus de la route en contrebas, on voit bien ces deux blocs d'allure lisse et hermétique comme quelque base lunaire abritant des habitants invisibles.

Des petits détails: l'ouverture des fenêtres, des "plis" de béton qui animent la façade lisse. Les rainures qui séparent les grandes plaques de ciment blanc apportent une certaine élégance.

Mauvaise conception.
Tous ces bâtiments administratifs ont été conçus pour être entourés de bassins d'eau peu profonde tapissés de cailloutis délicats. Las, l'étanchéité défaillante a tenu quelques années. Fini l'effet de miroir qui faisait émerger ces immeubles de l'eau.
Comme un cétacé échoué, les salons de réception au milieu du bassin à sec.

Mais le revêtement est beau. Des terres cuites de différentes couleurs disposées en un tuillage irrégulier.

Le fond du bassin est envahi de végétation.

A quand la vidéo?

Une sculpture, taguée et telle une statue de divinité moderne reçoit en offrande un pack de Heineken.

L'endroit est pourvu (rarement) de cabinets à l'allure inquiétante. Ils me rappellent l'esthétique voulue pour le film Dune. Aspect néoclassique avec ces fines colonnes engagées, ces rebords, cette frise explicative...

Dernière vue de l'immeuble de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB).

La Préfecture, immeuble conçu par Dagbert et Duffau.
Lui aussi dessiné selon le plan en croix en perd sa cohérence de par l'étendue de l'immeuble et de la faible hauteur des façades.
Classique pour l'époque avec ses panneaux en miroir, il demeure un des bâtiments symbolisant bien ce quartier.

Vue de la rue avec les entrées voiture et la dalle au-dessus sensée être l'entrée piéton (tout le monde passe par le sous-sol en fait).

Et toujours pas de vidéo de vartan à Bordeaux.

En grimpant sur les terrasses.

Un endroit très frais par temps de canicule, de l'eau et de l'ombre, si, si derrière il y a plein de pins.

Entrepôt Lainé, Musée d'Art Contemporain (CAPC)

Je vais vous laisser un peu tranquille avec les horreurs des années 70. Nous allons remonter le temps jusqu'au début du XIX° siècle.

La fin du blocus anglais sur les ports français permet le redémarrage de l'activité portuaire. Bordeaux un des principaux port français bénéficie de l'importation des denrées coloniales et particulièrement des Antilles. La vanille, le cacao, le café, les bois exotiques, nécessitent un abri sûr et sec. La construction d'un entrepôt est décidé place Lainé.

1821, avec un budget colossal pour l'époque de 1 300 000 francs le premier coup de pioche est donné. Des bords des quais naît l'Entrepôt Réel des Denrées Coloniales.
L'architecte, Pierre Deschamps (1765 - 1843) sollicite une rallonge budgétaire de 400 000 francs !

1824: mise en service.

1830: débordé, son double (annexe) est construit à côté selon la même architecture. Bordeaux devient le premier port importateur de France et le deuxième exportateur, le commerce du vin bat son plein et réacheminement des produits coloniaux vers les autres ports.

1960: les entrepôts ne sont plus utilisés, de vastes hangars à flanc de quai les ont remplacés.

1962: l'annexe est démolie.

1973: inscrit aux monuments historiques, la ville rachète pour 4 millions de francs les entrepôts

1974 à 1990: la mairie confie la rénovation et création d'un musée d'art contemporain à deux architectes: Denis Vallode te Jean Pistre.
Création de salles d'exposition, librairie, café, réserves de tableaux, bureaux.
Andrée Putman se voit confié la décoration intérieure et le mobilier.

Le 30 juin 1990, inauguration avec une exposition prestigieuse du CAPC avec les artistes Boltanski, Buren, Gilbert et Georges, Kounellis, Richard Long et Mario Merz.

C'est un endroit où j'ai presque grandi, j'ai suivi toutes les expos ou presque, participé à quelques spectacles, y ait suivi des festivals de théatre, y ait reçu mes premiers émois artistiques contemporains.

L'endroit est sublime, la première fois que j'y suis rentré (avant les travaux) en 1979, il y avait encore de grandes portes avec inscrit : Magasin des vanilles coloniales. L'odeur y est toujours musquée. Construit comme un coffre fort, peu de lumière, fermé complètement, un lieu de silence étonnant dans la ville.

Construit à l'ère du capitalisme triomphant et débutant du XIX°, il a su dans un souci esthétique et pratique allier sobriété et élégance. Le parti pris architectural me semble être celui de l'inspiration romaine, grandes voûtes des basiliques qu'on peut admirer sur le forum latin de Rome.



...

Une porte plus que discrète (des touristes ne trouvent pas l'entrée du Musée) à flanc de façade, trois identiques, percées de petites fenêtres sur un mur à petit appareil qui tranche avec le mur bordelais habituel de grandes pierres de taille dorées.
Au fond un paquebot amarré sur le quai des chartrons et la bourse maritime et ses toits d'ardoise.

Malgré l'austérité de l'immeuble, grand soin des proportions, les trois étages sont de hauteur décroissantes ainsi que la taille des fenêtres. Le rebord du toit lui donne même l'apparence de quelque grosse bâtisse Renaissance. (de loin !)

Une grande double nef, éclairage par les fenêtres du 2° étage, des galeries autour de cette nef.
Ici les galerie. Le Musée est en cours d'installation de la prochaine expo donc c'est un peu le bazar.

Vue de la galerie qui fait tout le tour de la nef. Partout des signatures au charbon des ouvriers qui ont construit cet entrepôt et qui y ont travaillé. Elles ont été conservées

Le café du musée avec les cercles de Richard Long peint avec la boue de la Garonne. Chef de file de l'Art land.

Sur les terrasses du toit, une promenade déambulatoire toujours en carré ce qui fait que la symétrie de tout le bâtiment rend l'orientation difficile.

La terrasse du café avec son jardin "Putman". J'aime bien l'endroit désert la plupart du temps au dessus de la ville (les toits de la Bourse maritime à côté) mais sans qu'on puisse la voir.

Visiblement mon serveur photo est mort.

Je vais malgré tout tenter une série sur Bilbao et son architecture. Ca vaut le voyage.

Mon hotel, il est pas beau ?
Dedans c'est style "design international" cucul la praline et clientèle parvenue, mais c'est confortable et en face du Guggenheim.

Le pont pietonnier de Calatrava sur le Zerbion, le fleuve à l'eau croupie et puante.
La gare de Liège en miniature.







De nuit c'est sympa car éclairé par le sol en verre. Promenade du soir des Bilboètes qui viennent admirer les feux d'artifices qui sont donnés tous les soirs à l'occasion des fêtes de la "Grande semaine" (Aste nagusia en basque).

Voici l'Opéra de Bilbao, depuis un pont. De partout on voit les collines vertes tellement la ville est encaissée et les HLM qui surplombent tous les quartiers centraux.

Ah tiens ! J'avais déjà un album photo ici !

Où ça ?

Et beh ce fil ! Je postais des photos dans mon sujet anniversaire, j'avais oublié que j'avais celui-ci. :hehe:

Les quais de la Garonne à Bordeaux.