| Cinévision collective | |
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Auteur | Message |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 21:37 | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 22:37 | |
| On ne progresse pas des masses par ici...
Bon, Vart, ça te dit qu'on poste nos avis sur les deux films comme des grands ?
Faut créer le mouvement là | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 22:43 | |
| C'est parti pour Caligari ! Le Cabinet du Docteur Caligari - Robert Wiene (1919) Laurent: - Spoiler:
Le Cabinet du docteur Caligari de Robert WIENE - 1919 J’aime le vieux cinéma, mais il y a quand même des limites. Et puis là c’est du théâtre, même si c’est du cinéma. Bref, j’ai trouvé que c’était lent, bien sûr, et que le film ne commençait qu’à la moitié, lorsqu’il se passe l’ébauche de quelque chose en fait. L’énigme est ensuite assez plaisante, et la conclusion non dénuée d’intérêt. Qui est fou, qui est sain, qui a rêvé quoi, qui a vécu quoi ? Mais l’ensemble m’a laissé relativement froid. Je n’attribuerai donc pas de note extraordinaire, car je considère que c’est un document intéressant, juste cela. 6/20
Vartan: - Spoiler:
C'est d'abord un ovni cinématographique qui m'enchante chaque fois que je le vois en raison de ses qualités esthétiques notamment. Le Cabinet du Docteur Caligari me semble un film très particulier avec sa façon de nous perdre dans une narration en boucle sans fin et de nous plonger par sa lenteur dans la poisse des délires des protagonistes. Une histoire ancienne qui elle-même finit par raconter en gigogne l'histoire d'un autre Docteur Caligari du passé. Caligari médecin des fous et fou lui-même qui revient avec son somnambule persécuter les braves gens. A moins que ce soit le jeune héros qui soit atteint de la folie de la persécution et qui voit des Caligari partout. L'expressionnisme flamboyant des décors oppressants comme l'absence d'extérieur, et l'enfermement signifié par ces décors obtus et étroits répondent parfaitement à cette histoire déformée de toute part et par chacun. La colorisation qui est d'époque, lunaire en dehors du sépia neutre, les prises de vue souvent décalées, de biais comme les maquillages et les expressions fantastiques des visage du somnambule et du médecin, les confrontations hallucinées des personnages qui s'étire dans des scènes presque visqueuses m'impressionnent encore.
Dernière édition par vartan le Lun 15 Fév 2010 - 0:09, édité 1 fois | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 22:55 | |
| On envoie le Laughton à minuit pile ? | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 23:04 | |
| Euh, non, laisse moi une petite heure. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 23:07 | |
| Ok, 1h00 pile alors | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 23:11 | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 14 Fév 2010 - 23:57 | |
| [Edit: Ah zut, mon ordi m'indiquait 1h pile !] - Spoiler:
J'ai été très surpris par ce film. Superlatif à tous points de vue ! Aucun convention du cinéma hollywoodien de l'époque n'est reconnaissable. J'ai cru que le scénario avait été tiré d'une oeuvre dramatique tellement l'importance donnée aux affrontements des personnages prend le pas sur l'aspect dynamique d'une action qui reste limitée à quelques déplacements géographiques. L'enchaînement des crimes (on les voit venir de loin) n'étant pas le ressors principal du film ce qui me semble très habile. Le caractère diabolique du pasteur m'a semblé excessif dans un premier temps (lourdeur de la musique symbolisant son dessein diabolique) mais au fur et à mesure on comprend qu'il est bien le mal incarné, la partie malsaine de l'humain dans toutes ses facettes. Un beau portrait de pervers. Le noir et blanc est somptueux, il m'a presque fait penser à celui de Cocteau dans La Belle et la Bête en particulier lors de la fuite nocturne des enfants en barque. Grand moment de poésie onirique qui fait basculer le film du polar noir dans le conte maléfique. Le Petit Poucet version moderne. Les vues en silhouette de Mitchum ou Gish en font des personnages incisifs et encore plus inquiétants, équivalent de par leur force et sans doute meur noirceur. La narration d'une grande sobriété sans effet appuyé par le jeu des acteur ou des prises de vue rend l'atmosphère presque insoutenable de tension. Laughton fait confiance au texte plus qu'à l'image. Shelley Winter joue les cruchottes comme personne, à tel point qu'on a du mal à penser qu'elle ne le soit pas réellement. Elle est à gifler, on comprend Mitchum et le plaisir sadique qu'il a à la torturer. Lilian Gish qui joue les registres ambivalents de la mère protectrice et de la marâtre est impressionnante et Mitchum file carrément les chocottes. Réussir à incarner la méchanceté à l'état pur tout en conservant le sourire. Le garçon joue parfaitement sans surjouer comme c'est systématiquement le cas dans les films américains. On sent que l'enfance de Laughton est bien sollicitée dans cette direction d'acteur parfaite. Voilà... Pas 20 / 20 (c'est pour Dieu) mais au moins 15/20 pour le Diable.
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:01 | |
| Bon, voici mon chti topo sur : La Nuit du Chasseur – Charles LAUGHTON - 1955 - Spoiler:
Un film ambitieux. D’emblée le ton est donné, sarcastique et ironique, quasi burlesque, avec le personnage de Mitchum - le pasteur Harry Powell - qui se croit guidé par dieu, ou qui s’en moque ouvertement et s‘adresse sans cesse à lui, par jeu, ou peut-être par habitude d‘un passé pieu, mais qui en tout cas se cache derrière lui et son arbitraire divin pour commettre ses méfaits. Les enchaînements aussi sont ironiques ( les inserts du train qui arrive, avec les sursauts de musque, alors que la femme dit ne plus vouloir se marier ). Puis, après la mort du père ( le vrai, condamné à mort, pas le faux dévot ) on rentre dans la première histoire : celle de John ( Jean ? ) et Pearl, les deux pauvres agneaux, qui protègent l’argent caché par leur père dans la poupée ( le veau d’or ?), et dont la mère épouse le pasteur. Le loup est dans la bergerie. Grâce à sa belle cargaison d’interdits et de dogmes divins tout préparés, il parvient à se faire bien voir de tous, et à tartuffier tout son monde ( la séquence sur Abel et Caïn, avec les fameux Love and Hate de gangster tatoués sur ses doigts ), parvenant même à décrédibiliser la parole des enfants, dont la bouche abrite la vérité, c’est bien connu. Magie et folie de la religion, même lorsque la mère découvre qu’il est réellement à la recherche de l’argent, il est trop tard : elle s’est déjà intimement persuadée qu’il est venu pour elle, pour le salut de son âme, et elle ne tarde pas à en faire l’amère expérience. Depuis le début, nous avons un large parallélisme avec des notions religieuses : le pasteur qui devient le « père » adoptif, la figure de l’oncle, les pécheurs et la rivière ( le Mississsippi et le Nil ), où vivent les « mauvais poissons » et qui sera le tombeau de la mère, du silence de la confession et du secret que doivent garder les enfants. Et tout le film en est rempli, de manière plus ou moins explicite, mais nettement critique. Après la séquence de la cave ( d’ailleurs le garçon joue terriblement mal ), nous assistons à une longue séquence « onirique » de leur fuite ( l’exil d’Egypte ? ), qui s’ouvre sur un très beau plan de la barque quittant la rive, et articule le film sur un axe pivot. On rentre alors dans un passage qui dure le temps d’une nuit - comme un rêve d’enfant qui tourne au cauchemar - fait d’animaux nocturnes ( Il faudrait que je réécoute, mais il se pourrait bien que les éléments qui apparaissent pendant qu’ils se laissent emporter par le fleuve ( toile d’araignée, grenouille ), soient présents dans la petite comptine que chante la petite fille ), de ciel étoilé et d’ombres chinoises ( la campagne en studio, c’est pas top, mais à partir du moment où c’est délibéré et exagéré d’ailleurs, ça passe ), de vaches au sein maternel dans la grange du repos ( une berceuse chantée par le souvenir de la mère ? ) puis au réveil la rumeur lancinante de la chanson du prêcheur qui les suit à la trace et se rapproche. Nous arrivons alors, échoués tel Moïse sur le Nil, à la troisième et dernière partie, chez les trois Grâces, sous la houlette de Rachel ( prénom hébreux qui symbolise le judaïsme et signifie brebis – les brebis égarées, les enfants qu’elle appelle ses agneaux ), interprétée par Lilian Gish, dans l’un de ses rares rôle parlant. Dans une sorte de Jardin d’Eden, les deux orphelins réapprenant le bonheur. Nous avons là encore quelques symboles religieux : la pomme, l’histoire des enfants d’Israël tués par Hérode, le jour de Noël. Jusqu’ici, le film montrait la religion sous un jour peu favorable, mais cette figure maternelle de bonté et d’humanité, de charité et d’amour, permet de rééquilibrer les choses. Ayant tout de suite compris que le pasteur en voulait aux enfants, elle les protège et veille alors qu’il attend, tapis dans l’ombre. J’ai lu ceci sur Wikipédia, qui me semble bien intéressant, et qui rejoint l’idée de la chanson féminine qui bascule en rengaine du pasteur à l’aube de la « fuite » : L'affrontement entre Rachel Cooper et Harry Powell est aussi celui de deux spiritualités / religiosités toutes personnelles, opposition qui est symbolisée dans la scène où chacun interprète sa propre version de la chanson « Leaning on the Everlasting Arm », dont le révérend Powell oublie des mots. Le film appuie sur la fin de manière plus pointue sur la vision misogyne du pasteur, qui considère les femmes juste bonnes à enfanter et promptes à la débauche - puisque la femme est cause de notre déchéance - mais qu’il ne peut se résoudre à aimer ( car en bon catholique, il n’aime que l’argent ). Il n’a d’ailleurs pour sexe qu’un substitut caché dans sa poche, mais qu’il manipule et ouvre lorsque le désir – ou l’impossibilité du désir -.le submerge, et dont il n’use que pour tuer : son couteau. Pulsions et dangers que Rachel résume assez bien lorsqu’elle s’aperçoit que Rubis, la jeune fille dont les sens s’éveillent, est amoureuse du pasteur - qui sait si bien tenter le diable, son véritable dieu – et qu’elle dit que les « enfants sont seuls et sans défense » ( petit insert illustratif du jeune lièvre capturé par le hibou ). Le film s’achève sur l’arrestation et le lynchage du pasteur, qui finit donc comme le véritable père des enfants ( d’ailleurs l’arrestation ressemble à la première, et John finit par lui jeter l’argent, qui ne représente à ses yeux que le dernier leg de son père qu’il protégeait par obéissance et respect de la dernière volonté paternelle, pas une richesse en soi ), puis par la célébration de Noël ( Christmas, la messe du Christ ) dans la neige et la pureté retrouvée.
Une réalisation soignée. Au début, quelques plans d’hélicoptères un peu cahotants mais soit, ils symbolisent sans doute le regard que porte le Créateur sur ses ouailles. Puis un beau travail sur la lumière et le cadrage, de beaux effets dans la séquence centrale. L’œuvre est finement ciselée, chaque plan est à sa place, il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce niveau-là. Mais je n’avais pas souvenance qu’il se passait aussi peu de choses ( il n’y a quasiment pas d’affrontements directs, ni même de poursuite au sens strict, on dirait que l’action se déroule d‘elle-même comme dans un conte ) et que l’intérêt résidait dans le traitement et la symbolique des différents antagonismes : le bien et le mal, le jour et la nuit, la vérité et le mensonge, le rêve et la réalité, le monde des enfants et celui des adultes, la richesse et la bonté d’âme, le noir et le blanc, les plans en extérieur ou en studio, etc. C’est donc intéressant, très prometteur ( dommage qu’il n’ait pas réalisé d’autres films ), mais pas passionnant pour autant. C’est aussi le seul film - d’après tout ceux que j’ai vus récemment - où Mitchum ne fume pas de cigarette…
11/20
Vart', tu nous lui mets une note au tien ? [Judith] Ok
Dernière édition par laurent le Lun 15 Fév 2010 - 0:02, édité 1 fois | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:02 | |
| Ben je l'ai fait ! T'as fumé ? | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:02 | |
| Bah non, mais j'avais tout écrit avant, et j'ai posté le tout, avant de lire ton message, hé. | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:07 | |
| Tu as vraiment trouvé que le gniard jouait mal ? Habituellement les gamins de ciné me donnent envie de les baffer, celui-ci m'a ému dans sa volonté farouche et la façon d'essayer de se grandir dès qu'il faut protéger sa petite soeur. J'ai bien dû à un moment du film. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:18 | |
| Oui, j'ai pas trop aimé, mais c'était pas très grave. Et là tu parles du rôle finalement... | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:23 | |
| - laurent a écrit:
- Oui, j'ai pas trop aimé, mais c'était pas très grave.
Et là tu parles du rôle finalement... Non, non, la façon dont l'enfant arrive à interpréter ce rôle justement sans en rajouter trois tonnes. Ce qui n'est pas le cas de la gamine, mais elle est un peu trop petite pour tenir la route. Je vais le revoir rapidement je pense en pensant à ta vision plus théologique que la mienne de ce film. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 15 Fév 2010 - 0:35 | |
| C'est sûr, la petite je n'en parle même pas. Apparemment, Laughton n'aimait pas trop les diriger ( je le comprends, ils sont trop mauvais ), et c'est Mitchum qui s'est occupé d'eux. Oui, j'ai peut-être mis de la théologie là où il n'y en a pas, d'où mes points d'interrogation, mais en y réfléchissant, j'y vois une sorte de confrontation christianisme ( Mitchum ) contre judaïsme ( Gish ) | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 16 Fév 2010 - 17:30 | |
| Bon, Fabien, t'as maté un des films ? Et on mate quoi après ? | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 16 Fév 2010 - 17:50 | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 16 Fév 2010 - 18:03 | |
| Quand tu veux, nous c'est déjà fait... | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 16 Fév 2010 - 18:58 | |
| j'ai rien vu, c'est posté dans un autre topic? | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 16 Fév 2010 - 19:59 | |
| Non, juste en page précédente, en spoiler. Mais l'intérêt réside justement dans le fait d'écrire chacun son petit topo sans avoir lu celui des autres au préalable. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 17 Fév 2010 - 11:50 | |
| J'avais point vu, je poste ça. - vartan a écrit:
- C'est parti pour Caligari !
Le Cabinet du Docteur Caligari - Robert Wiene (1919) Laurent:
- Spoiler:
Le Cabinet du docteur Caligari de Robert WIENE - 1919 J’aime le vieux cinéma, mais il y a quand même des limites. Et puis là c’est du théâtre, même si c’est du cinéma. Bref, j’ai trouvé que c’était lent, bien sûr, et que le film ne commençait qu’à la moitié, lorsqu’il se passe l’ébauche de quelque chose en fait. L’énigme est ensuite assez plaisante, et la conclusion non dénuée d’intérêt. Qui est fou, qui est sain, qui a rêvé quoi, qui a vécu quoi ? Mais l’ensemble m’a laissé relativement froid. Je n’attribuerai donc pas de note extraordinaire, car je considère que c’est un document intéressant, juste cela. 6/20
Vartan:
- Spoiler:
C'est d'abord un ovni cinématographique qui m'enchante chaque fois que je le vois en raison de ses qualités esthétiques notamment. Le Cabinet du Docteur Caligari me semble un film très particulier avec sa façon de nous perdre dans une narration en boucle sans fin et de nous plonger par sa lenteur dans la poisse des délires des protagonistes. Une histoire ancienne qui elle-même finit par raconter en gigogne l'histoire d'un autre Docteur Caligari du passé. Caligari médecin des fous et fou lui-même qui revient avec son somnambule persécuter les braves gens. A moins que ce soit le jeune héros qui soit atteint de la folie de la persécution et qui voit des Caligari partout. L'expressionnisme flamboyant des décors oppressants comme l'absence d'extérieur, et l'enfermement signifié par ces décors obtus et étroits répondent parfaitement à cette histoire déformée de toute part et par chacun. La colorisation qui est d'époque, lunaire en dehors du sépia neutre, les prises de vue souvent décalées, de biais comme les maquillages et les expressions fantastiques des visage du somnambule et du médecin, les confrontations hallucinées des personnages qui s'étire dans des scènes presque visqueuses m'impressionnent encore.
- Spoiler:
Le problème avec les vieux films (comme Metropolis qui est repassé vendredi soir), c'est ça ressemble plus à du théâtre ou à une comédie musicale qu'à du cinéma, et Caligari n'échappe pas à la règle. Ensuite, l'esthétique allemande... il parait que c'est bien, je trouve ça pas mal, certains décors ressemblent à du Edvard Munch. Pour ce qui est du film en lui-même, c'est le récit d'un fou (ou son rêve, on ne sait pas), c'est donc assez confus et on ne sait pas ce qui est vrai, est-ce que Franzis s'est juste imaginé une vie passée incluant ses co-pensionnaires, ou pas. Pour faire une comparaison avec le cinéma récent on pourrait dire qu'il s'agit d'un ancètre du cinéma de Lynch, le porno en moins.
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 17 Fév 2010 - 11:57 | |
| Ça vous tente de regarder 'Kontroll', un film hongrois qui se passe dans le métro de Budapest.
Ou alors, si il faut rester dans le old-school, 'le septième sceau' | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 17 Fév 2010 - 17:59 | |
| Déjà vu le Bergman, donc je suis partant pour le film hongrois. Mais faut que tu nous le refiles. Et que Vart donne son avis. On pourra faire le Bergman après. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 17 Fév 2010 - 18:23 | |
| Kontroll, en vostf, je ne l'ai pas encore vu moi non plus. | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 18 Fév 2010 - 1:49 | |
| Très content de quitter les vieilleries ! OK pour ton hongrois underground. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 18 Fév 2010 - 13:15 | |
| Oups, désolé, c'est pas de la vostf, mais de la vf. JE l'ai en vosta pour ceux qui veulent. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 18 Fév 2010 - 13:52 | |
| Ca ne m'aidera pas beaucoup en allemand... | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 18 Fév 2010 - 14:05 | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 18 Fév 2010 - 14:39 | |
| Ah ok.
Non bah moi la VF me conviendra. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Ven 19 Fév 2010 - 12:01 | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Ven 19 Fév 2010 - 17:13 | |
| VF aussi | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 24 Fév 2010 - 11:59 | |
| Les 'avis' à propos de Caligari, on en fait quelque chose, on les commente, ou bien on s'arrête là? | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 24 Fév 2010 - 16:09 | |
| Tu en fais ce que tu veux. Oui, on peut commenter autant qu'on veut, bien sûr. Même deux ans après... Et ton film en VF, on pourra bientôt le chopper ? | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 24 Fév 2010 - 19:44 | |
| Les liens sont dans mes messages... depuis le début. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 24 Fév 2010 - 21:32 | |
| Ah oui tiens, c'est vrai... | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 7 Mar 2010 - 0:32 | |
| Bon, on se le fait ce "Kontroll" ? | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 7 Mar 2010 - 1:06 | |
| Ouaip ! Demain soir je le visionne. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Dim 7 Mar 2010 - 9:15 | |
| Je l'avais maté le jour où j'avais posté les liens... va falloir que je le reregarde | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 1:33 | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 16:13 | |
| Bon bah je le mate incessamment alors, voire même avant. | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 19:17 | |
| on peu même dire que c'est fait, non ? Voilà, ai pondu ma notule. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 19:32 | |
| Non, maté la première moitié hier. La seconde cette nuit.
On pourra envoyer les notules demain je pense. | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 19:44 | |
| Je l'ai déjà envoyée au Divinus Senateur Fabianus. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Lun 8 Mar 2010 - 20:17 | |
| Je vais essayer de pondre quelque chose avec ce dont je me souviens . | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mar 9 Mar 2010 - 15:43 | |
| Envoyé mon chtitavi au Fabius Benedictus | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 10 Mar 2010 - 14:40 | |
| On aura ptet l'ensemble des notules aujourd'hui ? Et on pourra choisir le prochain film. Peut-être... | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 10 Mar 2010 - 16:21 | |
| Ayé, j'ai reçu vos avis et je peux don tout poster: Dans l'ordre d'arrivée Vartan: Bon, je dois dire que je suis partagé. Du bon et du moins bon. D'ailleurs je me suis demandé rapidement qu'elle était cette daube épouvantable dont Fabien s'était débarrassé en nous la faisant télécharger. Sans doute pour nous tester, voir si on allait découvrir la supercherie de ce remake underground du "Le Club des cinq looser en métro". Après "Martine chez les junkies" on atteint le fond. Ou alors parce qu'il gagne des points Damart à chaque téléchargements et qu'il vise un super caleçon intégral en pilou peigné pour son prochain voyage estudiantin en Laponie intérieure. Après un démarrage un peu lent, je me suis surpris — bien malgré moi, sachez-le — à apprécier ces mecs laminés par ce boulot de capo, traités comme des sous-merdes à peine plus tolérées que des cancrelats. Chacun conserve son petit jardin secret, ou au moins une atteinte pathologique originale, (c'est déjà un début de personnalité). Pas mal cette façon de ne pas trop cliver le groupe comme cela aurait été facile, en présentant l'architecte comme moins atteint que les autres et auquel on peut s'identifier plus facilement. Il reste aussi un naze, on le voit quand chacun se met à le suspecter d'être ce malade qui pousse mémé dans les orties. Aussi névrosé ou psychotique. Ce côté débrouille aussi dans un monde chaotique, un peu Borat chez Kafka, de la poésie dans les personnalité des voyageurs, aucune méchanceté, c'eût été facile là encore. Un grand moment, la scène du contrôle qui vire à la catastrophe intégrale, me suis bien marré, les gags s'enchaînent avec une joie sadique. Il y a un côté Tatie, dans la scène ou le conducteur de la rame de métro oublie la station et recule, beaucoup d'humour dans certains échanges (avec la vieille sorcière, celle qui provoque le frustré 'touche-les mes seins' et qui s'en prend une ! Laughing) Donc un côté Almodovar en Molvanie mais avec le bortsch et les survet pourris au lieu des tapas et des fringues déjantées. De bons acteurs sans aucun doute. Pour les moins: c'est un peu longuet, on ne sait pas toujours où l'on va (ce qui est fréquent dans les bons films) mais on dirait que le cinéaste non plus ne sait pas. Veut-il s'il rester sur la satire et la critique sociale ou essayer d'attirer les ados décérébrés avec une pseudo intrigue avec serial-killer habillé comme Palpatine ? Ça plombe. D'un point de vue esthétique, pas d'intérêt particulier, c'est dommage, on sent que ces couloirs méritaient mieux. Et décidément, le sang fait trop kitsch. Ces visages toujours barbouillés de rouge visqueux donnent l'impression qu'on est resté dans la scène de narcolepsie du fast-food, des frites et du ketschup plein la gueule. Un bon moment finalement. Laurent: Kontroll - Nimrod ANTAL - 2003 Bon alors, premier point : j'aime bien, parce que c'est fait avec peu de moyens, il n'y a aucun effet spécial, et ça fait du bien. On sent le premier film réalisé avec soin. Ensuite, le scénario est un peu long à se lancer, mais on finit par identifier le héros et son malaise. A un moment, par contre, j'étais persuadé qu'il était le tueur et qu'on avait encore droit à un délire schizophrénique, ( la scène où il trouve le meurtrier dans son trou, la scène où la jeune femme demande qui il fuit, lui-même bien sûr ), et d'ailleurs, c'est encore possible une fois le film achevé. Bon, en tout cas, hormis la galerie de personnages tous plus abrutis et moches les uns que les autres, j'ai bien aimé le climat oppressant, l'histoire flottante et l'errance du personnage, et bien sûr sa rédemption par l'amour. Une oeuvre symboliste, pas extraordinaire, aucunement révolutionnaire, mais plaisante. Cela dit, un peu plus d'angoisse et d'histoire vraiment sordide aurait sans doute été plus appropriée, parce que finalement, on reste "en surface" de la noirceur de nos profondeurs. 7/20 Et enfin Fabien: Déjà c'est le premier film hongrois que je vois, et également je seul film hongrois que je connaisse. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre; ça commence avec un message, un vrai, de la compagnie du métro de Budapest qui après avoir vu le film a demandé d'indiquer que ce film ne correspond pas à la réalité du métro de la capitale hongroise, ça m'a plu. On découvre peu à peu une bande de loosers contôleurs dont la vie se résume à rester sous-terre toute la journée et à se faire insulté par les passagers, un vrai boulot bien pourrave. Cette petite bande est sympatique, tout le monde bois, une vrai bande de slaves . Mais tout ça n'est qu'un enrobage autour du personnage principal (Buchü, de mémoire, ou un truc qui ressemble à ça) qui lui ne semble pas être assez 'fort' pour la vie à l'air libre. Heureusement, et comme d'habitude dans les films, il sera 'sauvé' par une femme déguisé en lapin (ça c'est moins comme d'habitude). En ce qui concerne l'intrigue du film, le serial-killer, on ne sait pas et on ne sera pas si c'est vrai Bushü, on ne sait même pas si ce que 'lon a vu est vrai ou si c'est un rêve de Bushü. Au final je ne suis pas vraiment déçu par le film, il y a quelques scènes de 'kontroll' bien amusantes, mais je suis un peu resté sur ma faim, peut-être parce que le film oscille entre le film d'action sous-terrain et le mélo psycologique. Mais c'estpas grave, j'ai vu beaucoup plus de films plus mauvais que de films meilleurs ^^. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 10 Mar 2010 - 19:00 | |
| En gros on est d'accord quoi. | |
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Fabien Léonard de Génie
Nombre de messages : 1041 Age : 42 Localisation : at home Date d'inscription : 17/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Mer 10 Mar 2010 - 19:17 | |
| Borat chez Kafka :D, j'aime bien. | |
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vartan Léonard de Génie
Nombre de messages : 1565 Age : 58 Localisation : bordeaux Date d'inscription : 19/05/2006
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 11 Mar 2010 - 0:23 | |
| Oui, pour une fois qu'on est d'accord. Il faut un film hongrois pour ça. Dommage l'allusion un peu lourde en effet sur l'ersatz d'intrigue concernant la responsabilité de BÛxsckhü*¥ dans les crimes. Ah oui ! Belle poursuite aussi. Sans doute pas facile à faire ce film. Peut-être attendre des choses intéressantes de ce cinéaste. | |
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laurent Maître de maison
Nombre de messages : 4821 Age : 49 Localisation : Sotteville Date d'inscription : 16/08/2004
| Sujet: Re: Cinévision collective Jeu 11 Mar 2010 - 3:02 | |
| Je dirais plutôt que c'est à la portée du premier quidam venu, mais j'ai du mal à saisir l'ironie dans ta phrase, et pourtant la poursuite c'est tout sauf une poursuite, j'étais pété de rire. Niveau réalisation, le film montre assez vite ses limites dans la première séquence, où on ne voit même pas la fille se faire pousser sur la voie. Pareil pour la dernière séquence, où la mort du serial-killer est symbolisée par le passage du métro. Si il veut, je peux lui écrire un scénar avec tout ce qu'il est impossible de réaliser sans trucages. Ce serait marrant remarque. Star Wars façon hongroise... Bon, on se fait quoi après ? Un Bela Tarr ? | |
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| Sujet: Re: Cinévision collective | |
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