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 Chroniques Poucpouiennes.

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6fle
Fenêtre sur le monde
6fle


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Date d'inscription : 09/04/2005

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MessageSujet: Chroniques Poucpouiennes.   Chroniques Poucpouiennes. EmptyLun 18 Avr 2005 - 18:54

Oyez Bonnes gens, oyez l'histoire du plus grands et valeureux des canards !

Dans une petite ferme du fin fond de l'Aude profonde, vivait une mère Canne. Elle était vieille blanche et boîteuse. Avec vaillance, elle couvait sept oeufs.
Un beau matin, enfin, elle entendit un petit bruit. Un petit bec rose et rond perça la coquille. Le bébé était tout jaune, tout humide. Tout simplement parfait.
Parfait, mais trés impatient de découvrir le monde. Sitôt sec, il descendit du nid à petit coups de palmes précautionneux. Coeur de pierre, il se fichait bien de ses frères et soeurs qui refroidiraient dans leurs oeufs puisque Dévouée Mère Canne se devait de le suivre. Il voulait voir le vaste parc. Pépiant, heureux, il regardait, les yeux humides de tendresse ses frères Canards qui déambulaient gracieusement sur la terre battue. Alors que le soleil ricochait avec chaleur sur son duvet, il entendit un bruit puissant, un bruit profond, un bruit retentissant et affreux qui jeta le peuple palmipède dans la plus atroce des frayeurs !
C'était la fermière. Elle enjambait avec ses lourdes bottes le grillage du parc en hurlant aux milles démons de la terre de venir à son aide. Elle hurlait parce qu'elle savait qu'à cause de son désir de visiter le vaste monde, la petite boule de duvet allait tuer ses frères et soeurs. La fermière se mit à courir lourdement derrière la Dévouée Mère Canne pour attraper le fauteur de trouble. La petite boule de duvet eut beau hurler, courir, tempêter, s'en était fait d'elle. La fermière arracha le minuscule et faible caneton à son parc.
Elle l'amena jusqu'à la cuisine, le mit dans un carton plein de paille avec une lampe pour le rechauffer.
Et je le vis. Petit, tout jaune, tout petit, tout doux, avec les palmes toutes tièdes et la langue rose et pointue. Moi, j'étais de vacances chez Bill, ma pote Bill. Je logeais au grenier. J'y étais tout le temps pour les vacances, pour toutes les vacances.
Comme je vivais au grenier, on décréta que le caneton irait au grenier où les chats ne viennent pas. Alors il vécut avec moi. Au début, petit anard jane, il avait peur. Il était tout seul il piaillait. Je le regardais, avec des yeux brillants de convoitise. Je le nourrissais, je lui changais l'eau. Et puis ma pote Bill me dit de la prendre dans mes mains. Je le pris. Au début, se furent des hurlements ! Piaillouse et compagnie ! Mais le petit caneton ne voyait que moi, il était tout petit, il était tout perdu. Alors, trés vite, ses yeux s'humidifièrent et il s'écria en me voyant : Maman !
Je lui dis oui, et lui dis qu'au nom du père du fils et du canard, je le nommais Tipiouk. Pouic.


Suite au prochain épisode, où comment Pouic, canard citadin, prit le train et devint canard des villes en jardin.
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MessageSujet: Re: Chroniques Poucpouiennes.   Chroniques Poucpouiennes. EmptyDim 29 Mai 2005 - 21:47

Le jour où Pouic vint à la ville (puisque la ville ne vint pas à lui).

Ce jour là fut un jour cartonneux pour le petit canard duveuteux. Il fut glissé dans un carton, sur un nid de paille. Et pépia dés que le couvercle l'empêcha de voir sa môman tout à lui. Et môman fut bien obligée de rester penchée sur le carton qui remuait au doux bruit des palmes. Foi de canard, Pouic n'avait pas peur. I n'avait pas de billet de train, ce qui ne l'empêcha pas d'insulter copieusement le contrôleur, de faire trempette dans sa petite cuvette (et d'arroser partout, évidemment), de transformer son grain en bouillie par la magie de l'eau fertile... Le train en carton avec môman, c'est que du bonheur ! Nulle peur à l'idée de voir Grand Môman, qui n'était pas prévenue de cette impromptue arrivée. Grand Môman, il allait en faire son affaire avec un bec en éternel sourire, un duvet tout jaune et si duveteux et des petites palmes un peu malhabiles.
Et il la mit dans sa poche ! Pas un hurlement, pas un grincement de dent à l'idée de l'adoption d'un canard dans une ville pleine d'échappement et si peu riche en espace verts. Rien, sinon, oh c'est pas vrai oh alors non alors je croyais que c'était un lapin mais un canard ah bah ça alors bah oh mais qu'est-ce qu'on va en faire ?
Qu'est-ce qu'on va en faire ? L'aimer et chérir la chair de la chair.
En le voyant, hurlement de plaisir et exclamations de bonheur (personne ne soupçonnait encore la terreur qui sommeillait sous ce petit tas de duvet duveteux). Même le chien eut l'air content. Un casse-croûte à palmes ! Le bonheur... interdit. Gémissements du blanc animal bouclé. Et intérêt du palmipède jaune. Pouic avait une ligne de conduite, Môman pas peur alors moi non plus. Résultat, Pouic peur de rien, ni des chiens, ni des chats. L'innocent. Et il fit peur au chat, animal sacré de la maisonnée.
Le Félidé le vit, ô bonheur, un ôasô dans la maison. il tendit la patte vers l'animal... et la retira. Cet anmal était suspect, hautement suspect, il ne fuyait pas, il chargeait en secouant ses moignons d'ailes. Il tanguait en courant sur ses palmes maladroites (et arquées en dedans, problème congénital). Félidé Roi sourcilla et s'enfuit. Un oiseau qui charge, c'est qu'il est armé, il a une mitraillette dans le duvet ! Et l'animal sacré de battre en retraite... et au canard de se sentir conforté dans sa position de baroudeur (triste erreur).
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